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partir de mardi 24 novembre, SUD, CGT, FO, CFTC et CFDT appellent à la grève ■ Sud a déposé
un préavis illimité
DCC : Désorganisation Complète des Centres
Evolutions technologiques et nouvelles organisations de travail, les agents des centres financiers connaissent et leur capacité à s’adapter n’est plus à demontrer. DCC, c’est tout autre chose.
C’est d’une part, un bouleversement complet de l’organisa-tion des centres, propre à remettre en question l’existence de plusieurs d’entre eux. Si l’accord AMB (Avenir des Métier Bancaire) garantit un emploi pour chaque agent dans son centre, l’annonce du projet de fin du statut de NOD (dé-
Services clientèle : la réorganisation de trop !
La DCC ne suffit pas à la Banque Postale. Elle lance d’autres réorganisations. Depuis la CDSP de juin, c’est la fusion des filières de production, de 3 en 2 filières. Maintenant, c’est la refonte des services de gestion clientèle. Pour soi-disant éviter de brusquer les évolutions, le projet serait expérimenté sur 3 centres tests (Rouen, La Source et Nancy). C’est toujours le même schéma : en réalité, il s’agit d’un
partement autonome avec un chef de centre) pour Strasbourg remet tout en question, d’autant plus que d’autres centres seront inévitablement visés. On entend parler de NOD de plaque géographique et le risque à terme est posé de regroupement par plaque. Cette hypothèse n’est pas invraisemblable car elle résoudrait, par exemple, l’imbroglio des envois de courrier entre centres mutualisés. D’autre part, les organisations de travail ne répondent ni à une meilleure qualité de service ni à l’amélioration des conditions de travail.
pré déploiement. Les réajustements à la marge avant la généralisation ne sont là que pour donner un verni de dialogue social. A aucun moment, il n’est envisagé de remettre en question le projet. Pourtant les échecs successifs d’OCRE et son module tous produits puis d’OCRE 2 montrent qu’il était raisonnable à l’époque de dénoncer ces organisations de travail. Aujourd’hui, la Banque Postale ne reconnaît qu’à demi-mot l’échec d’OCRE 2 et justifie plutôt la refonte par une évolution du
comportement des “clients” qui utilisent les nouveaux
Les difficultés vécues par les agents vont bien au-delà de leur période de formation et d’implantation des services mutualisés. Les modalités de reclassement totalement individualisées renforcent l’isolement des agents. Les organisations de travail se traduisent par une intensification de la charge de travail et de la déresponsabilisation d’agents qui sont déjà confrontés aux pressions sur le commercial et le rendement.
moyens de communication comme Internet dans leur relation avec la banque. Pour résumer, le dispositif prévoit des grands services d’en-viron 60 personnes avec l’accès téléphonique sortant dans tous les services et entrant pour certains services. Pour faire passer la pilule sur ce projet, le dispositif prévoit qu’il n’y aura pas d’obligation de faire des transferts ni d’objectif commercial en dehors du service développement clientèle.
GCC disparaît au profit d’un service d’activités complexes, un service client reprend l’accueil téléphonique RC plus les activités
La Poste société anonyme, non merci !
Le projet de privatisation inféoderait totalement
dites “simples” de GCC, un service est dédié au commercial, un
La Poste à la logique de marché et de rentabilité.
autre aux bureaux de poste et ASC est scindé en 2, le risque (im-
Tous les postier-es doivent se mobiliser pour
payés, RA 1 et 2) d’un côté et les réclamations de l’autre. Il est
contrer les velléités de ce gouvernement et de La
question de revoir la plage d’ouverture des services, le travail du
Poste de livrer notre entreprise publique aux ap
samedi matin et du transfert des appels le samedi après-midi au
pétits des financiers. Résister aux réorganisations
CNMR (le 3639). Il est question de rattacher les agents aux nou
et au projet de privatisation re
velles fonctions sur le modèle de celui d’OCRE 2 très mal vécu
lève du même combat. En effet,
par les agents.
une société anonyme, c’est tou-
Enfin, l’encadrement a de quoi être inquiet. En effet, les regrou
jours plus de rentabilité et de
pements d’activité risquent fort de supprimer des emplois de
productivité, de détérioration
cadre et de chef. Or, l’encadrement aura la responsabilité de
des conditions de travail pour
l’écoulement du trafic. C’est d’ailleurs le seul rôle qui lui est at-
attirer un jour les actionnaires
tribué. La disparition du rôle d’animation d’équipe et de lien so
cial, essentiels pour la bonne marche d’un service, contribue au malaise dans les services.
Pour travailler mieux et vivre mieux !
Ce que les agents n’acceptent pas, c’est que la direction ne les écoute plus. La rupture ne date pas d’hier. Depuis l’ou-verture de la Banque Postale qui s’est érigée en tour d’ivoire en s’accaparant les organes de décisions, les chefs de centre affichent leur impuissance et renvoient à la Banque Postale, la responsabilité des choix d’organisations de travail. Existe-t-il encore un responsable postier susceptible de discuter, voire de négocier avec les agents postiers des centres financiers ? Aujourd’hui, on peut en douter ! Le malaise est profond dans les services. Ce que veut le personnel, c’est une organisation de travail dans laquelle la diversité des tâches, l’intérêt au travail, la qualité de service et la considération des personnes prennent toute leur place. Les organisations de travail qui se mettent en place contre l’avis des agents ne s’orientent pas dans cette direction et renforce le malaise actuel. Il est possible aujourd’hui d’imposer un coup d’arrêt à ces méthodes et redonner l’ouïe à la direction ! Après le courrier commun des organisations syndicales et la pétition massivement signée pour demander un moratoire et une enquête indépendante, amplifions le rapport de force par la grève et contribuons du même coup au retrait du projet de loi de transformation de statut de La Poste.
Mardi 24 novembre, la grève doit être massive Le 25, Sud contribuera à la poursuite de l'action en appelant les agents à le décider en AG.